Vous n’êtes pas sans connaître deux faits :
1°) J’adore Vouvray
2°) Je suis né en 1985 (quel gracieux bambin…je sais je sais…)
Cela donne donc effectivement quelques dégustations des vins de cette appellation sur ce millésime…enfin bref, ça donne des clés pour faire de jolis comparatifs non ?
Et aujourd’hui, c’est le Domaine Huet qui s’y colle avec cette bouteille, Le Mont Moelleux 1985, et toc.
Visuellement, on sent qu’il a de l’âge notre ami. Sa couleur est ambrée, comme on pouvait s’y attendre. Cependant, il garde une très belle brillance qui nous fait dire (et penser) qu’il n’a pas tout perdu de sa vivacité d’enfant (tout comme moi en fait).
Au nez, on entre typiquement dans la typicité du Chenin de Vouvray. La première chose qui nous frappe est ce côté végétal, ces champignons et ces notes « terreuses », côté bourru du terroir qui ne s’en laisse pas conter. Ce n’est que par la suite que l’on ressent les arômes plus typiques des moelleux : abricots, fruits confits, le tout se mariant parfaitement, offrant une complexité des plus intéressantes.
Et la bouche…comment vous dire ? C’est ample, d’une complexité assez indescriptible, tout en conservant effectivement cette longueur, minéralité et finesse si typiques du terroir. Le vin est parfaitement équilibré, dans une belle apogée.
Si je devais choisir entre ce vin et celui du domaine de Philippe Brisebarre ? Déjà, je ne le veux pas, les deux sont excellents. Après, le vin de Brisebarre offre un côté un peu plus « animal », plus « rustre » que le Huet, plus technique. Cependant, là où Huet offre une belle technique et un vin que l’on pourrait qualifier de parfait (dans le sens où celui-ci est dans une certaine plénitude, il n’y a rien à changer), il y perd aussi en personnalité. Donc non, je ne ferai pas de choix, je boirai les deux !