1985 sera l’année du vin ! C’est du moins ce que dit notre Wine-ista Audrey sur son blog. Un thème des vendredis du vin qui me touche car 1985 n’est autre que mon année de naissance ! Et il faut pour cela trouver un vin évènement pour Audrey :
Un vin pour un événement qui a marqué votre année (ou l’année) 1985. Quel vin boire pour célébrer la victoire de Boris Becker à Wimbledon, le décès de Marc Chagall ou la plantation de votre première parcelle de Syrah ?
Cet évènement ne sera autre que ma naissance. Terriblement égoïste, il est vrai, mais c’est certainement ce qui m’importe le plus durant cette année 1985 😉
Donc on boit quoi pour fêter ma naissance ? Et bien rien d’autre qu’une cuvée de 1985 sapristi !
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a du bol d’être né en 1985, l’année est exceptionnelle à Bordeaux, magnifiquement concentrée en Bourgogne, parfaite en champagne et très réussie dans la Loire. Que dire de plus ? Et bien qu’on veut en goûter maintenant !
Sauf que ce millésime 1985, en 2016, cela ne se dégotte pas si facilement que ça. Je m’estime assez heureux d’avoir pu tout de même goûter quelques pépites, surtout sur la Loire et la Bourgogne.
Bon, la Bourgogne, c’était surtout des rouges. Quelque chose comme un Beaune-Teurons de chez Albert Morot (pas de bol, il était en sérieuse phase descendante), un Savigny (venez le redécouvrir ici) ou un Corton du Domaine Rapet à Pernand-Vergelesses (lui était rayonnant pour son âge…encore du fruit, ces belles notes d’évolution, je vous en reprendrais deux !). Malheureusement rien en blanc, donc si vous avez un Meursault Charmes (j’accepte aussi les Poruzot, Narvaux, Blagny) ou un Puligny-Montrachet les Folatières (ou un Montrachet tout court, soyons vous) à donner, n’hésitez pas à transmettre vos coordonnées au journal qui transmettra.
Sur la Loire, il fut plus aisé de trouver des choses, notamment à Vouvray en demi-sec (par là) ou en moelleux (ici ou ici). Cependant, si vous avez quelque chose du Domaine Didier Dagueneau sur la même année, de même, transmettre au journal toussa toussa.
Mais quel vin choisir pour célébrer cette grande année ? Sans hésiter, il s’agirait d’un de mes fantasmes viniques absolus (je sais pas si cette expression existe mais qu’importe). Fantasme basé en Champagne, et plus précisément du côté d’Aÿ. Encore plus précis ? Une belle maison qui sait faire vieillir ses champagnes et les dégorger juste quant il faut. Et qui frappe ces (rares) bouteille de deux lettres : R.D pour Récemment Dégorgé. Vous l’avez comprit, l’objet en question est une bouteille de Bollinger R.D 1985. Sauf qu’entre 300€ (prix annoncé sur de sombres sites internet) et 900€ (dernier prix auquel je l’ai vu en boutique), je pense que je vais encore attendre un peu !
Heureusement, il reste quelques petites choses de parfaitement délicieuses sur ce millésime…mais nous ne parlons plus uniquement de vin. Si vous voulez comprendre ce que cela veut dire (et ce qu’est un très grand rhum), allez donc traîner du côté de la Favorite et de sa Flibuste. Un petit rhum de Martinique qui a patiemment attendu 30 ans en fûts, produit donc à dose homéopathique, mais d’une complexité (pruneau, cire, caramel…le tout parfaitement fondu), d’une finesse et subtilité à vous retourner la tête. Allez, sur ce, bon vendredis du vin, je vais m’en resservir un petit verre !