Comme vous le savez, j’aime Lionel Maurel, et particulièrement sa cuvée, le Navis. Quasiment introuvable, j’avais entendu beaucoup de bien de son « petit vin », le Yo No Puedo Mas. Coup de bol au fond de la boutique d’un caviste parisien, devinez sur quoi je tombe ? C’était donc heureux que j’ouvris la bouteille de ce « petit vin ».
Le vin est clairement tourné côté gourmandise. À la chaleur typique du sud (il ne trompe pas sur ses origines), on lui retrouve une palanquée de fruits frais (tout plein de cassis), enrobés dans une texture et des arômes lactés particulièrement savoureux.
D’un noir profond, ses épices qui nous chatouillent le bout du nez viennent presque nous piquer la langue. Heureusement sa suavité et ses tanins doux contrebalancent cette sensation, offrant au vin un équilibre remarquable.
Charnu, le vin se permet même le luxe de nous offrir une petite pointe d’acidité en fin de bouche pour nous rappeler de qui l’on parle.
Équilibré, d’une gourmandise sans pareil, c’est le genre de vin avec lequel vous pouvez sans hésiter convertir des personnes plus fermées aux vins rouges (testé et approuvé). Ça se boit sans fin, entre amis un soir d’été, et c’est justement ce que l’on attend de ce vin « plaisir », même si quelques années en cave (5 ans max) lui plairait bien.