Petit hommage aujourd’hui à ce qui reste pour moi le meilleur film de Quentin Tarantino : Pulp Fiction. Qui dans l’assemblée ne connait pas Pulp Fiction ? Dernière grande palme d’or à Cannes (1993) cet hommage aux bandes dessinées bon marché (les Pulps) est un film qui peut paraître complètement barré à première vue, mais offre un plaisir sans égal. Alors, on boit quoi devant ?
Difficile accord vin & cinéma sur Pulp Fiction, car le film est… déroutant. Semblant sans logique narrative propre pendant sa quasi-totalité, le film alterne entre l’humour noir, le film policier et le thriller. Quelques scènes sont devenues mythiques, telles la scène de danse entre John Travolta et Uma Thurman ou la scène de la cave.
Face à ce film, il faut définitivement un vin sérieux, mais pas trop. Un vin qui est dans les clous, droit, à la fois conventionnel (suffisamment pour être nominé à Cannes), mais qui va aussi surprendre et détonner (suffisamment pour avoir la Palme d’Or). Au vu du sérieux du film, et de sa noirceur générale, je prendrais sans hésiter un vin rouge. Et plus spécialement un vin d’une grande appellation pour avoir le côté « conventionnel », « sérieux ». Pourquoi pas un Pomerol ?
Avouez, vous voyez où je veux en venir… car à Pomerol, il y a des petits malins qui font des choses originales, fortes, personnelles, voire un peu décalées, tout en restant dans le cadre de l’appellation. Je parle évidemment du Château Gombaude-Guillot. Ne parlons pas ici du Pom’n’Roll, d’une part car je ne l’ai encore jamais goûté, mais aussi car il ne respecte pas l’image « conventionnelle » que je recherche sur l’accord avec Pulp Fiction.
Non, restons sur le Pomerol du domaine. Droit et structuré comme un bon film hollywoodien, il sait aussi sortir des clous, surprendre, et raconter non pas une, mais plusieurs histoires. Chacune d’elle parait n’avoir aucun lien avec les autres à première vue, mais le tout raconte finalement une histoire parfaitement cohérente…Tout comme Pulp Fiction donc !