Bon, le soleil n’arrivant pas, c’est décidé, il faut bien se faire plaisir. Vous me connaissez, le plaisir absolu (en ce qui concerne les vins) pour moi, c’est quelque chose de droit, sec et racé. Donc, quand une promenade autour des Riesling alsaciens s’offre à moi, j’y vais plutôt deux fois qu’une, c’est bon pour le moral. Suivez-moi donc (si le cœur vous en dit) dans l’univers de ces quelques Riesling.
Crémant d’Alsace 2006, Domaine Frey-Sohler
Seul Crémant de cette dégustation, nous sommes ici sur un joli effervescent proposant pas mal de plaisir pour des prix bien inférieurs à ceux de ses concurrents champenois. Une netteté bien présente, accompagnée d’un peu de sucre résiduel qui offre des notes de miel très agréables. Cela se rapproche un peu des vins de la Mosel allemande (comme ceux du Dr. Loosen), sans cependant en avoir la légèreté. L’accord met/vin sera donc bien différent, ce crémant s’accordant plutôt avec des plats de type crustacés « charnus » comme des noix de St Jacques par exemple.
Riesling Hahnenberg 2010, Domaine Koehly
Un Riesling étonnamment rond, porté sur des arômes d’agrumes et de pêche. Un vin clairement porté sur le fruit et le plaisir simple et immédiat, associés à une jolie longueur en bouche.
Riesling « S » Collection personnelle 2010, Domaine Charles Wantz
Là, on aborde tout de suite un vin plus dans mes « cordes ». On garde du fruit comme pour l’Hahnenberg, mais il est accompagné par un joli panier de fleurs et un côté presque marin dans la tension minérale.
Riesling « Hospices de Colmar » 2008, Domaine Viticole de la Ville de Colmar
Ce vin du Domaine Viticole de la Ville de Colmar est plus dans l’esprit des Riesling « classiques ». Porté plutôt sur les agrumes (et surtout le citron), il se montre d’une grande droiture et d’une belle finesse. Dommage que sa complexité aromatique soit finalement en-dessous de la moyenne, car pour le reste, c’est remarquable.
Riesling Grand Cru Kaefferkopf 2010 Vieilles vignes, Domaine JB Adam
Premier Grand Cru de cette dégustation, on a envie de donner la même critique à ce vin qu’à son prédécesseur dans la dégustation. Si l’attaque est fine, portée sur le pamplemousse, avec des notes minérales et un joli côté pierre à fusil, le milieu de bouche semble lui plus pauvre, manquant de complexité. En revanche, je pense que quelques années peuvent corriger cela, car on sent qu’il en a sous la pédale … et 2010, c’est jeune. A revoir d’ici au moins 3 à 5 ans !
Riesling Grand Cru Pfingstberg 2008, Domaine Valentin Zusslin
Originalité de la dégustation, on joue ici avec Valentin Zusslin, travaillant en biodynamie. Si le vin est effectivement beau et très bien travaillé, un côté oxydé, une charpente plus grasse que tendue me déçoivent un peu … toujours question de goût parfaitement subjectif j’entends.
Riesling Grand Cru Osterberg 2008, Cave de Ribeauvillé
Bon, autant le dire cash, c’est LE vin coup de cœur du jour. Un vin assez solaire, nez un peu pétroleux, énorme tension (qui peut en rebuter beaucoup), et explosions d’agrumes en bouche. Cela flatte parfaitement mon petit bec acide et correspond à l’image que je me fait d’un grand Riesling, porté sur la minéralité, la longueur en bouche et l’acidité. Bref, je miam.
Riesling Grand Cru Rangen « Clos Saint-Théobald » 2010, Domaine Schoffit
Accordé parfaitement avec un bar de ligne rôti, ce Rangen se montre plutôt chaleureux, avec une note marine, presque asséchante en fin de bouche. Sa jolie longueur en fait un vin très agréable…surtout sur ce plat !
Riesling Vendanges Tardives, Cuvée Saint-Hubert 2007, Domaine Hubert Metz
Très belles vendanges tardives sur les fruits confits, notamment l’orange, le coing… c’est clairement une bouteille gourmandise/plaisir. Sans jamais oublier une netteté impeccable et un côté pierre à fusil typique du terroir et du cépage.
Riesling Vendanges Tardives 2007, Cave du Roi Dagobert
Une vendange tardive un peu plus sur le sucre que la Cuvée Saint-Hubert. C’est un vin beaucoup plus rond et un peu moins long en bouche que le précédent. Il plaira à ceux qui aiment les vins présentant une belle sucrosité, ample et presque soyeuse.
Ahhhh, jolie balade, qui nous donne envie de traîner nos guêtres sur les terroirs alsaciens non ?