Dans nos jeunes années, cela ne nous posait pas de problème de siroter du (mauvais) vin en soirée directement au gobelet en plastique. Et même encore aujourd’hui, même si l’on sait que ce n’est pas agréable, on s’est tous retrouvé au moins une fois piégé à un pique-nique ou à devoir boire un (bon) vin en soirée à même le gobelet. On a eu beau faire, le remuer, tenter d’en sentir toutes les subtilités, au final on l’a bu avec ce sentiment de défaite, d’avoir raté quelque chose. Car oui, le verre à vins, c’est important dans la dégustation.
Verre INAO ou autre verre à vin ?
Mais si l’on sait qu’effectivement le verre joue un rôle dans la dégustation, on a tendance à se dire qu’un bon verre INAO fait bien l’affaire, et finalement est amplement suffisant à nos besoins.
Personnellement, je switche en permanence entre un verre INAO et ma collection Open up de chez Chef & Sommelier (en particulier les Pro Tasting) qui m’apporte pleine satisfaction. Mais quand l’opportunité m’a été présentée de tester les nouveaux verres Reveal’up de la même maison, j’ai vu cela comme un bon moyen d’effectuer une nouvelle dégustation. Non pas une dégustation de vins, mais une dégustation de verres.
Comparer des verres à vins
Pour se faire, il était totalement inutile de partir sur un vin qui m’était inconnu, la tâche aurait alors été “gâchée” par la découverte du vin. Je suis donc parti sur un Château Reignac 2012, vin globalement bien maîtrisé par votre serviteur.
Le Reignac 2012 est encore jeune, cependant son côté un poil boisé de sa jeunesse commence à bien s’intégrer aux notes de fruits rouges. Il reste souple avec un bel équilibre.
Des différences flagrantes
Le premier point qui frappe, c’est la différence au nez entre les trois verres. Avec le verre à vin INAO, on a un nez assez analytique. Les arômes ressortent clairement et il est assez simple de les différencier. L’Open up est plus “éthéré” (désolé, je n’ai pas trouvé d’autres mots). Sans être analytique, il donne une bonne impression du nez, cependant les arômes sont plus difficilement identifiables. Cela donne un côté plus accessible au vin, plus “plaisir” que “analyse”.
Le Reveal’up est encore différent des deux autres. Loin d’être “éthéré”, il donne un nez très en avant sur les notes primaires. Le côté boisé qui est facilement analysable sur l’INAO et que l’on retrouve en pointillé sur l’Open up est quasiment ici inexistant. On est clairement sur le fruit, la facilité, le plaisir.
En attaque en bouche, on retrouve peu ou prou ces différences entre les trois verres. L’INAO permet une attaque analytique, on reste dans une sensation “froide”, mais parfaite pour une dégustation à l’aveugle pour passer une étape de WSET.
Reveal’up de Chef & Sommelier
L’Open up nous offre de bonnes sensations, mais le Reveal’up est toujours aussi étonnant, sortant en priorité les fruits, gommant les sensations parfois un peu “dures”. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : une piquette ne sera jamais un bon vin dans le Reveal’up. Non, Reveal’up permet de faire ressortir la gourmandise d’un vin. De facto, c’est donc le verre parfait pour faire un repas réussi où vous chercherez à accorder parfaitement le vin avec le plat, sans le mettre en avant. Un verre de gastronomie/de restaurant si l’on veut donc.
En conclusion, si vous souhaitez analyser un vin, restez sur votre verre INAO. En revanche, si vous désirez profiter et faire profiter de votre vin, le Reveal’up de Chef & Sommelier en ressortira son côté le plus accrocheur et flatteur.
Ah oui ! Je ne vous ai pas dit non plus que l’attaque en bouche dépend aussi de votre manière de tenir le verre…mais ça sera pour un prochain article. En attendant, essayez un peu un Open up ou un Reveal’up et promis, vous ne pourrez plus boire du vin en gobelet…si jamais vous y arriviez encore !