Et une petite histoire rigolote pour commencer la semaine. J’ai découvert il y a peu Claude Riffault, producteur à Sancerre (ravissante bourgade de la vallée de la Loire qui a la bonne idée de faire des blancs droits, secs, minéraux et agrumés). Claude Riffault produit son Sancerre sur sept parcelles, dont deux ont la bonne idée de rappeler mon nom et celui d’un bon ami : La Noue en rosé et les Denisottes en blanc. Il fallait donc goûter à ces vins 🙂

Et c’est donc les Denisottes qui y passent aujourd’hui (et toc).  Visuellement et au nez, aucune chance de s’y méprendre, ceci est bien un sancerre. C’est frais, droit, on sent clairement les notes d’agrumes liées à quelques ouvertures florales (fleurs blanches essentiellement) qui viennent de manière très plaisante titiller nos narines.

les_denisottes
On retrouve bien ces arômes en bouche, même si l’on est un peu surpris au niveau de sa texture. On reste sur quelque chose de très sec, cependant l’acidité n’est pas vraiment tranchante comme on peut l’avoir sur un sancerre de V.Pinard ou du domaine de Saint-Pierre. C’est peut-être plus « démocratique » dans le sens où il ne faut pas un bec acide prononcé pour l’apprécier. Les amateurs de tranchant et de droiture « huguenaude » auraient aimé quelque chose de plus droit, mais d’un autre côté, le terroir de la parcelle ne le permet pas vraiment. A contrario, il apporte un bouquet peut-être plus riche que ses petits congénères, sans perdre sa typicité acide et minérale.

Les Denisottes est donc un sancerre « d’initiation », intéressant par son bouquet, accessible, agréable sans être dans l’excès. Un vin agréable donc pour un repas à base de viande blanche ou de poisson. Méfiez vous cependant de son association avec un saumon fumé, le gras du poisson risquant de tuer l’acidité du vin, ce que j’ai malheureusement expérimenté durant mon repas…

Source photographique : Site internet du domaine Claude Riffault (http://www.clauderiffault.com)