L’Alsace est une appellation connue en France notamment pour ses vins blancs, à la croisée des influences françaises et allemandes. 80% de la production alsacienne est faite par les grandes maisons de négoce (Wolfberger, Trimbach, Hugel…) et les caves coopératives. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas parce que le vin est issu d’une maison de négoce ou cave coopérative qu’il est moins bon qu’un vin de producteur indépendant…et inversement.
Le climat de l’Alsace
Le climat en Alsace est de type continental, avec un fort ensoleillement, ce qui permet d’avoir des raisins à une belle maturité, offrant un volume intéressant sans perdre en acidité.
Les appellations de l’Alsace
Comme pour la Champagne, la région Alsace ne regroupe pas de nombreuses appellations qui rendent les choses difficiles. Elle ne ne compte que deux AOC/AOP : Alsace et Alsace Grand Cru.
Ce que l’on voit sur l’étiquette (riesling, gewurztraminer…) ne sont pas des appellations, mais le cépage utilisé dans l’élaboration du vin.
En Alsace, le monocépage est donc roi, d’autant plus que l’autorisation d’indiquer le cépage n’est valable que si 100% des raisins sont issus du cépage. Un riesling sera donc composé à 100% de raisins du cépage riesling !
Les cépages de l’Alsace
Les cépages blancs utilisés en Alsace sont le riesling (20% de la production), le sylvaner, le gewurztraminer, le pinot blanc, le muscat et l’auxerrois. En rouge, on ne retrouve quasiment exclusivement que le pinot noir (10% de la production globale).
Les cépages blancs
Le riesling alsacien est souvent très droit, charpenté, avec une forte minéralité et un bon potentiel de garde. C’est à l’opposé du riesling de Mosel allemande. En vendange tardive ou sélection de grains nobles, il se magnifiera avec un sucre résiduel en équilibre avec l’acidité, exprimant au mieux son terroir.
Le gewurztraminer offre, lui, un peu plus de sucre résiduel, avec des arômes de fruits exotiques et d’épices (d’ailleurs, “gewürz” signifie “épice” en allemand).
Le pinot gris produit des vins demi-secs comme le gewurztraminer, riches, charpentés, mais plus portés sur les fruits frais.
Le sylvaner est quant à lui plus sec, sur des parfums plus discrets. Le muscat produit des vins très fruités mais secs.
Le pinot blanc et l’auxerrois font des vins frais, avec un corps assez léger. Ils représentent à eux deux un peu moins de 20% de la production globale.
Le cépage rouge
En rouge, le pinot noir offre des vins moins charpentés et corpulents que son voisin bourguignon, mais son fruit léger saura plaire !
Les crus d’Alsace
L’AOC Alsace représente 70% de la production, le reste étant assuré par les 51 vignobles classés en grand cru.
Les grands crus sont uniquement monocépages “nobles” (gewurztraminer, muscat, pinot gris et riesling) sauf pour le kaefferkopf et l’altenberg de Bergheim où des assemblages sont tolérés, ainsi que sur le zotzenberg où le sylvaner est autorisé.
Les Vendanges Tardives
Le terme “Vendanges tardives” n’est pas à proprement parler une appellation, mais un type de vin contrôlé.
Il ne peut être élaboré qu’à partir de riesling, gewurztraminer, muscat et pinot gris (les cépages nobles), et sur des baies vendangées tardivement, plus riches en sucre. Certaines baies peuvent même être botrytisées (attaqué par la pourriture noble, comme les baies utilisées pour produire le Sauternes).
Les Sélections de grains nobles
De la même façon, le terme “Sélection de grains nobles” n’est réservé qu’aux cépages nobles, mais récoltées encore plus tard. Elles sont donc encore plus riches en sucre, les vins étant plus doux, plus ou moins influencés par le botrytis.