Ce n’est un secret pour personne, j’estime qu’au-delà d’une simple boisson, le vin est un art et un transporteur/catalyseur d’émotion. Tout comme la peinture n’est pas qu’un agencement de pigments de couleurs sur une toile ou la musique un ensemble de notes, le vin n’est pas juste une boisson, et a cette capacité de transmettre des émotions, d’en exacerber, d’en partager.
Et certains vins font tomber amoureux, c’est du moins ce que je ressens à chaque fois que je déguste un grand Bourgogne. Ne me demandez pas pourquoi uniquement les bourgognes, je n’en sais rien. J’aime de nombreux vins, cependant cette sensation n’est pour moi ressentie que face à des bouteilles bien précises.
À chaque fois que je déguste un grand Volnay, Gevrey, Corton ou Pommard (ne me parlez pas de celui de Chantal Lescure…), ou un Meursault Charmes, Poruzot, Puligny ou Montrachet, cette sensation est toujours là, je ne peux pas ne pas me dire : « On peut tomber amoureux en buvant cette bouteille ».
Je ne me l’explique pas, ce n’est qu’une sensation, une émotion, un ressenti. La complexité, la rondeur, le charme de ces vins y est certainement pour quelque chose. Mon expérience personnelle aussi. C’est une alchimie, un ensemble, un habile mélange de ce que le vin me renvoie avec mes souvenirs, mes sensations, le tout mixé par un subconscient agissant comme un mixologue vous produisant le cocktail que vous voulez.
Certains ont ces émotions avec la peinture ou la musique, moi c’est avec ces vins. On y peut rien, le vin est un art, une ode au plaisir, au partage et à l’amour. Et c’est pour ça qu’on l’aime, au-delà de la simple boisson. Et j’en suis sûr, beaucoup sont tombés amoureux grâce à l’action discrète d’un grand vin qui a su faire son boulot au bon moment 😉