Il y a des lieux qui mettent en émoi toute une communauté. Ce fut le cas de ce « petit » restaurant perdu quelque part dans le VIIe arrondissement de Paris, avec un nom qui ferait frémir d’importe quel fan (oserais-je groupie ?) d’Alain Gillot-Pétré ou de Jacques Kessler : Les Climats.

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Fans de Sebastien, calmez-vous tout de suite !

Que nos amis météophiles se rassurent tout de suite et restent au chaud avec Doria, Evelyne ou Catherine (chacun son type). Non, là, on parle des autres Climats. Des Climats avec un grand « C », les Climats d’Aubert de Villaine, mais aussi du BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne), et de tous les vignerons de la région. Les Climats ici honorés sont ceux de la Bourgogne, ces parcelles, ces appellations qui savent nous raconter l’histoire du sol et des hommes.

Mais assez tergiversé, que mange-t-on, et surtout que boit-on aux Climats ? Déjà, la carte des vins mérite une place au Panthéon des plus belles cartes. Une fois ouverte, on peut en oublier que l’on est venu ici pour manger. 150 pages, des références sublimes (Lafon, Gros, Jobard, Coche-Dury…), classées par appellation… un voyage en tant que tel cette carte. Carte de plus animée par ce que j’appelle une très bonne philosophie, je cite :

« On a beaucoup bu. On a beaucoup marché dans les vignes, on a beaucoup parlé avec les vignerons, on a beaucoup dégusté, sur fût et en bouteille. On a aimé beaucoup de vins. On a pris des notes dans un petit carnet rouge.
On a aussi rencontré des gens qui savaient tout sur tout.
Finalement, on a suivi notre petit carnet rouge. »

Carole Colin & Denis Jamet

Comment ne pas immédiatement tomber amoureux de cette carte sapristi ??? Certainement grâce à votre douce moitié qui vous fait une judicieuse remarque après 1/2h passée la tête dans la carte des vins :

« Et alors, tu prends quoi toi ? »

Ma douce moitié

Retour sur Terre immédiat, c’est vrai, on est là pour manger ! Heureusement pour nous, le menu est bien plus simple à lire, nous faisant saliver, avec de beaux mets qui s’accordent naturellement en quelques millièmes de secondes avec les vins précédemment vus.

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Service impeccable, plats délicieux, fins et en quantité juste ce qu’il faut, que dire de plus ? En les accordant bien (et comment ne pas y arriver avec ces vins ?), c’est avec un sentiment partagé entre la joie et la tristesse certaine que l’on sort de table. Après avoir jeté un œil à la terrasse, on ressort des Climats avec une promesse, on y retournera, et on convaincra nos amis, météophiles ou non, à y aller, car vraiment, ça vaut le coup, mince quoi !

Pour information, les mets que j’ai eu la chance de déguster n’étaient autre que le gravlax de saumon et la volaille de Challans que mon compère Doc Adn a très bien décrit dans son billet.

Et ce que j’ai bu ? Oh, un très honnête Bourgogne Blanc d’Henri Boillot 2011, ayant la capacité de se marier non seulement très bien aux plats, mais aussi à mon portefeuille ! Un grand merci au sommelier Franck-Emmanuel Montdésir pour cette recommandation, moi qui hésitait avec le Bourgogne Blanc d’Anne Gros, je reviendrais pour faire un bench, hop !

Et pour ceux qui cherchent le restaurant les Climats à Paris, c’est par ici :

Les Climats
41 rue de Lille
75007 Paris
Tél : 01 58 62 10 08
De 12h00-14h30
De 19h00-22h30
Fermé le dimanche

​lesclimats.fr