Domaine Les Terres Promises
Ce domaine a été un de mes coups de cœur du dernier salon du vigneron indépendant. Jean-Christophe Comor est un grand monsieur qui sait ce qu’il veut, et surtout sait ce qu’il aime, et il nous le fait partager. Des vins toujours bien faits, drôles et sympathiques. Voici quelques rapides commentaires :
A ma guise : Vin de soif du domaine, A ma guise est un vin jeune (une vinification rappelant les beaujolais nouveau… la complexité et la bonne humeur en plus) et léger. C’est le vin sans prétention que l’on débouche juste pour se faire plaisir, comme on se mange un carré de chocolat. En bref, un très bon vin de soif. Il n’est pas sans rappeler les Vilains du domaine des Foulards Rouges…
L’Antidote : Vin assez jeune qui se montre malgré tout très bien équilibré, agréable à boire. Un vin proche finalement du A ma guise en terme de finalité, mais différent au niveau du goût (plus riche en tanin, moins « vin de soif »).
L’abracadabrantesque : On est ici sur un vin beaucoup plus solide et corpulent. Composé de mourvèdre et de carignan, ce n’est pas très étonnant il faut dire 😉 Au-delà de cette solidité du vin, on retrouve un équilibre qui décidément est une belle marque de fabrique du domaine. Le mourvèdre enfin apporte une côté suave très féminin au vin qui n’est pas pour nous déplaire.
Domaine Chanzy
Pour moi, à l’époque (comprendre il y a 6 mois encore), Bouzeron était la commune d’Aubert et Pamela de Villaine. Pour information, Aubert de Villaine n’est autre que le copropriétaire d’un petit domaine nommé la Romanée-Conti. Ce fut donc pour moi un plaisir que de venir déguster la production du domaine Chanzy, installé lui-aussi à Bouzeron (au nord de la Côte Chalonnaise pour ceux qui ne suivent pas dans le fond).
Rully « L’Hermitage » 2009 : Vin tout en finesse, on retrouve typiquement la « patte » bourguignonne que j’aime tant (ces vins qui font tomber amoureux). Un petit côté animal n’est pas du tout pour déplaire. Un vin à garder facilement 5 ans.
Mercurey « Les Carabys » 2009 : Un vin très souple et fin en bouche, légèrement axé sur les fruits rouges et noirs. Des tannins légers et déjà fondus m’ont convaincu de faire tomber quelques bouteilles au fond de ma cave…à ne sortir que dans 3 à 5 ans je pense…
Mercurey Clos du Roy Premier cru 2009 : Un vin beaucoup plus riche cette fois-ci et rempli de fruits rouge. Tout en délicatesse, il supportera avec grand plaisir quelques années en cave.
Divers
Château la Rame – La Charmilles 2009 : Nous ne présenterons pas le domaine, il aura le droit à un article dédié bientôt. Conformément à la philosophie du château, ce vin est particulièrement réussi. Composé de merlot et cabernet sauvignon, ce vin classé dans l’AOC Premières Côtes de Bordeaux vient largement titiller (si ce n’est dépasser) de nombreux voisins Saint-Emilionnais. Tannins déjà fondus, une structure claire et tendue, le vin raconte en plus une histoire bourrée d’arômes qui ne demandent qu’à vieillir pour s’ouvrir. Bref, un vrai succès.
Château Cantemerle 2005 : On est clairement dans le Haut-Médoc ici. Le vin est riche en notes boisées, accompagnées de fruits rouges très expressifs et quelques notes épicées qui nous chatouillent le bout du nez. Malgré cela, on sent le bouquet aromatique encore un peu trop fermé, ce qui, accompagné d’une acidité marquée, nous fait dire que l’on a ouvert ce vin beaucoup trop tôt.
Françis Coppola – Diamond Collection – Zinfandel – 2008 : Un vin typique du « Nouveau Monde ». Le nez nous raconte des histoires animales et quelques épices. La bouche, explosive, reste néanmoins très simple, avec peu de longueur en bouche. Les arômes de fruits rouges sont presque confits et beaucoup d’épices constituent ce vin très gras. C’est avec plaisir qu’une légère amertume arrive en fin de bouche, montrant que l’explosion initiale ne constitue pas toute l’histoire que ce vin a à nous raconter.
Bourgueil – Domaine Audebert : Les Marquises – 2006 : Alors là, on change radicalement de bord. Tout comme le Château La Rame, je rédigerai un article rien que pour le domaine Audebert à Bourgueil. On parle ici d’un vin peu tannique, mais malgré tout possédant une belle structure tournant autour des fruits rouges frais. Sur une année pas facile comme 2006, le domaine a su contrer une acidité qui pouvait être dangereuse pour en faire une acidité fraîche très agréable, permettant au vin de se raconter tranquillement durant un bon repas.
Domaine de Trévallon – 2008 : Vendu comme ces vins rares qui sortent de toute appellation (il est vendu comme vin de table) mais qui méritent leurs places parmi les plus grand, j’ai goûté ce domaine de Trévallon. Pensant me retrouver quelque peu soufflé comme je l’avais été avec un Mas Daumas Gassac ou un Mas d’Agalis (qui partagent cette « sortie d’appellation), je dois avouer que j’ai été plutôt déçu. Vin parfaitement équilibré, doté d’une acidité montrant qu’il a encore de belles années devant lui (et puis 2008, c’est jeune), j’ai eu l’impression qu’il avait finalement peu de choses à me raconter. Le nez était prometteur, mais la bouche un peu pauvre, bien qu’empreinte d’une douceur très agréable. Peut-être à regoûter dans quelques années, mais j’ai en tout cas été déçu, rapport à la renommée du domaine.
En cadeau, un bonus amusant !
Château Tour Grise à Saumur – Ze Bulle Zéro Pointé : Que du cabernet franc pour ce vin rosé effervescent de Saumur qui a su m’amuser. Très peu alcoolisé et dosé, ce vin est d’une légèreté telle que l’on croirait être confronté à du cidre ! Mais on retrouve malgré tout une finesse et une complexité très sympathique pour ce vin à l’équilibre bien à lui !