Second vin du célèbre Château de Beychevelle, nous nageons avec ce vin en plein Médoc, aux alentours de Saint-Julien !
Dans le verre, le vin est sombre, presque noir, mais avec des reflets violacés témoignant de sa grande jeunesse (logique a-t-on envie de dire…).
Le nez est très chaud, avec des fruits noirs bien présents associés à des épices fines et des notes caramélisées. Ce n’est pas de la gourmandise, on est sur quelque chose de plutôt policé, sérieux, mais très propre et complexe (signe du Cabernet et du Médoc ?). Le travail de l’homme se ressent dans des notes boisées intelligemment présentes (en plus du caramel) : elles apportent une profondeur au vin sans l’assassiner à coup de planche. On peut penser que c’est un minimum pour un vin de cet acabit, mais j’ai si souvent été déçu à ce niveau que je me dois de le signaler.
La bouche est ample, toute en horizontalité, au détriment de sa longueur en bouche. C’est souple, agréable, bien qu’une légère astringence vienne nous faire un petit peu tiquer. Les arômes du nez sont tous biens présents, le caramel se mettant peut-être un peu plus en avant, ce qui devrait s’apaiser dans l’avenir. Des tanins propres nous font dire que d’ici une petite décennie, ce vin aura atteint son apogée. D’ici là, les notes de caramel, de boisé, ainsi que l’astringence se seront dissipées au profit d’un bouquet plus ouvert.