Ce n’est un mystère pour personne, le vin blanc alsacien est une faiblesse pour moi, les Riesling en particulier. Un des derniers en date à être passé dans mon verre est donc un Riesling 2010 du domaine Frédéric Mochel, basé à Traenheim, au nord de l’Alsace viticole.
Doté d’une belle brillance et d’une couleur de paille assez soutenue, on s’attend à un vin assez corpulent, avec une acidité qui devrait nous trancher la langue en deux comme je l’aime.
Le nez nous conforte dans cette sensation. C’est frais, minéral, avec quelques agrumes (surtout le citron) et un joli bouquet de fleurs. Quelques minutes après l’ouverture, on peut sentir ce côté « pétroleux » que certains affectionnent tant dans le Riesling.
Cependant, il laisse une sensation de « trop peu » en fin de bouche. La direction prise par ce Riesling est belle, vraiment charmeuse et accrocheuse. Sauf que, sauf que, on a l’impression qu’il n’exprime pas tout son potentiel. Comme un Usain Bolt qui freinerait sur les 10 derniers mètres ou une équipe de Barcelone qui glandouillerait durant les derniers matchs de la saison, sachant le titre acquis. Sauf que là, le titre n’est pas acquis, tout comme la première place du 100m, et on aurait aimé que le vin se « déchire » un peu sur la fin. Peut-être qu’après quelques années, il s’ouvrira et nous offrira ainsi la course de nos rêves ?
Vin de plaisir oui, mais on a envie de lui donner une appréciation « Peut mieux faire » (comme à l’école). C’est loin d’être un mauvais élève, mais il peut nous offrir quelque chose de fabuleux, on le sait, donc on est exigeant. Et toc.