Dégustation exceptionnelle Bollinger

Je ne vous apprends rien si je vous dis que ma maison n°1 de champagne a été, est et – pour le moment – restera Bollinger. C’est pour moi sur le brut sans année exactement ce que j’aime d’un champagne. Vineux sans être lourd, frais sans être acide, complexe, bref, un plaisir sans failles.

Alors quand on me propose une dégustation assez exceptionnelle de multiples cuvées et millésimes…comment refuser ?

Et comme je suis sympa, je vous fais partager 😉

Bollinger Grande Année 2008

On démarre sur la Grande Année 2008 qui est un assemblage de 71% pinot noir et 29% chardonnay, avec un dosage à 8g par litre (rappel, l’extra-brut est sous 6g, brut pouvant aller jusque 12g).

D’une couleur or intense, c’est un champagne avec un superbe nez pâtissier, aux notes de brioche et de citron confit.

En bouche, c’est fin, vertical. On pouvait s’attendre à plus d’horizontalité au nez, et pourtant non, c’est la surprise de cette cuvée ! Les arômes de brioche et d’agrumes confits sont tout en retenue, portés par une belle minéralité.

La finale est fraîche et incisive.

Bollinger Grande Année 2007

Promenade dans le temps en partant sur la grande soeur, de 2007, composée de 70% de pinot noir, 30% chardonnay, et 7g de dosage.

La couleur est déjà plus profonde, plus intense que la cuvée de 2008. Le nez, toujours sur la levure et la brioche est plus puissant, beaucoup plus solaire. Côté solaire qui se confirme en bouche où la verticalité laisse sa place à plus d’horizontalité. Les arômes d’agrume confits sont plus pleins et charnus que sur le millésime 2008.

Bollinger Grande année 2004

On continue la promenade temporelle avec le millésime 2004, qui voit sa proportion de chardonnay plus grande (34% contre 66% de pinot noir). Le dosage est équivalent aux 2007 et 2008 entre 7 et 8g par litre.

La couleur dorée est encore plus affirmée, d’une grande intensité. Sans surprise, le nez conserve les clefs de lecture précédents (brioche, citron confit), avec en nouveauté des notes de fleurs blanches. Le nez est d’une belle complexité et très fin.

Si le nez enchante, la bouche vous fait chavirer. C’est vibrant, brioché, gourmand, frais, plein… d’une complexité superbe, c’est aussi puissant et horizontal que ciselé et vertical. Le tout avec une finale longue et intense. Bref, un superbe champagne.

Bollinger R.D 2004

On reste en 2004 avec cette fois-ci ce « petit » R.D. Pour rappel, la cuvée R.D de Bollinger indique des vins qui ont été « Récemment Dégorgés ». Ces derniers sont donc restés plus longtemps à vieillir sur lies qu’un millésime classique, et n’a été dégorgé qu’il y a quelques mois (contre plusieurs années pour une Grande Année). La promesse est donc plus de complexité, tout en gardant une grande fraîcheur. Est-ce tenu ?

Au niveau couleur, c’est un or assez intense, présageant une complexité au nez toute particulière. Complexité qui se compose de fleurs blanches, de tilleul, d’agrumes confits, de brioche… c’est floral, gourmand et frais.

La bouche est assez tendue, tout en restant très discrète. Tout en verticalité, on découvre les arômes progressivement, sans exubérance. Les fleurs, les agrumes sont toujours là, et on commence à voir poindre un début de notes tertiaires de sous bois. C’est évolué, tout en gardant une grande fraîcheur et une finale presque saline. Bref, c’est surprenant, et typique d’un R.D !