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VdV #68 : Soyons djeunz et bullons

Pour ce retour au turbin des vendredis du vin, Nathalie du blog Saveur Passion nous a concocté un joli sujet : Quel vin de jeune ? Je cite :

Pour ces VdV #68, j’enfourche donc un cheval de bataille qui m’est cher, juste avant la rentrée scolaire-universitaire : quelle intitiation au vin ? Quel vin faire déguster, dans quelle circonstances, quelle appellation « facile » ou chouchou, quel type de vin, quelle couleur, chez quel vigneron, et comment… ? Quel vin pour un jeune ? Ou quel « vin de jeune » ? 20 d’jeun en 2.0.

Bon, alors moi, j’ai pas de djeun’s à la maison pour la simple et bonne raison que je suis… trop jeune. Le serpent qui se mord la queue, je vous jure.

N’empêche, la jeunesse (toute relative malgré tout à l’approche de la troisième décennie) a un avantage : celui d’être entouré de jeunes ! Et il est bien vrai qu’ouvrir ses potes (les jeunes donc) aux bonnes choses en lieu et place de ces affreux « prémix » et autres post-mix désastreux (« tiens, je vais mélanger ¾ de vodka truchmulnikov à 7€ avec ce bon jus d’orange à base de concentré ») est souvent bien complexe… donc par où commencer ?

Ayant été à bonne école (c’est le cas de le dire), je me tourne naturellement vers ce petit vin effervescent que l’on produit aux alentours de Reims et d’Epernay et qui se prénomme Champagne. Ayant fréquenté la région pendant quelques années (au début de ma seconde décennie…déjà), je peux vous dire qu’effectivement, ça peut-être une bonne mise en condition.
Pourquoi ?

Car le jeune, il veut boire un truc qui en jette, qui a une image classe, qui impressionnera les garçons/fera tomber les filles. Et oui, l’image, n’oublions jamais l’image : avec un prémix, tu es un fêtard, avec un post-mix, tu es quelqu’un qui veut se mettre mal rapidement, avec une coupette de champagne, tu es classe, tout en sachant faire la fête.

Sauf que le champagne c’est bien, mais un bon champagne, c’est mieux ! Et beaucoup se laissent aller à la facilité de sombrer dans le champagne de supermarché qui donnera de bons maux de têtes et de mauvais souvenirs de cette boisson…dommage non ? Et s’il est facile d’initier le jeune au champagne (une fois qu’il a vu que c’était super classe), lui faire découvrir le bon champagne est une autre paire de manches.

Je ne m’épancherai pas sur la maison X ou Y ou tel ou tel champagne de vigneron. N’empêche que tu as la classe, sans le mal de tête, avec un beau Bollinger (en plus, c’est le champ’ de James Bond, mince quoi), et si tu veux te la jouer champagne de jeune par un jeune, tu sors une petite quille de chez Pierre Charlot. Et paf ! Tu es la star de la soirée. Sortir différentes quilles, découvrir ce qui se fait, ne pas avoir peur d’allonger quelques euros de plus pour dégotter LA bonne quille. Et imaginons, si le jeune a son permis, il peut même prendre la route et aller voir directement sur place, qui sait ?

Et évidemment, une fois que tu t’es mis au (bon) champagne, tu vas vouloir creuser, sortir des cuvées plus rares, parfois millésimées. Ton palais va se faire au chardonnay bien travaillé, qui commence à avoir de la bouteille, et c’est naturellement que tu iras vers la côte de Beaune… puis de fil en aiguille, tu découvriras le reste. C’est aussi ça l’éducation des sens, la découverte.

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