En moyenne chez les vignerons que j’ai rencontrés, 95% de la production est vendue sur le marché local, et à New York en particulier. Et le marché de l’exportation se limite au Japon, le Royaume-Uni, la Suisse et les pays scandinaves. Autant dire que pour en trouver dans nos contrées, c’est coton.
Au niveau climat, il faut savoir que Long Island (et en partie la zone la plus propice à la viticulture) a un climat finalement assez proche du Bordelais, avec un sol tout aussi similaire. Petits points cependant surprenants pour l’habitué des climats européens, le sud de l’île est souvent plus froid (entre 1 et 2° de moins) que le nord. Tout cela à cause de sombres vents froids venant de l’Océan par le sud. On aura tout vu. De même, si la grêle est le pire ennemi du vigneron sous nos latitudes, à Long Island, le danger n°1 c’est : Les ouragans. Ainsi l’ouragan Gloria en 1985 a causé de gros dommages dans les vignes de l’île, au point de remettre en question certaines exploitations. De même, Sandy en 2012 n’a pas fait que du bien, mais nous y reviendrons.
Et je vous épargnerai les modes de consommations qui feraient hurler à la mort les ayatollahs des vins traditionnels. Ici, on parle sans problème de vin au « tap » (comprendre à la pression), et il est normal même pour un grand domaine proposant des bouteilles premium de les vendre en fûts aux restaurants et bars. Quant au bouchon de liège, on le préfèrera pour son côté « romantique » plus que pour ses caractéristiques pures (plus ou moins marketées, nous y reviendrons plus tard).
Mais assez parlé de la région, parlons des producteurs et de leurs vins dans un prochain article !