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Vin & Cinéma n°4 : Jurassic Park

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20 ans après sa sortie en salle le 9 juin 1993, Jurassic Park reste un grand classique, un des meilleurs films de Steven Spielberg et sans hésitation aucune, le meilleur film de dinosaures. Sa renommée est telle qu’il a eu la « chance » de connaître un lifting en 3D, honneur que peu de « vieux » films ont eu ; on n’en compte que 4 : Le Monde de Némo, Le Roi Lion Titanic et Jurassic Park.

Alors, quel vin boire avec cette ressortie de Jurassic Park ?

Humm… déjà, il va être facile de savoir de quel type de vin on parle ici. Jurassic Park est un grand classique maintenant intemporel. Peu de vins peuvent se vanter d’avoir cette intemporalité et d’être aussi influents pendant plus de 20 ans. Certains ont cette image : Château Margaux, Latour (et globalement les premiers grands crus classés du Médoc), Moët & Chandon (et surtout Dom Pérignon)… sauf que l’on parle ici d’institutions. Aucun de ces vins n’a vraiment une image grand public. Et Jurassic Park est un film grand public. C’est le premier à avoir rapporté plus de 900 millions de dollars de recette dans le monde entier.

Donc, il faut un vin à la fois classique, mais aussi grand public…ou tout du moins accessible. Pas facile à trouver vu les prix actuels des grands vins. Un peu comme les places de cinéma en 3D, il faut bien le dire !

On sait maintenant dans quelle catégorie de vin on recherche, investigons au niveau des sensations apportées par ce film…et que l’on recherche donc avec ce vin. Autant le dire tout de suite, on ne cherche pas dans la finesse aujourd’hui. Jurassic Park est bien loin d’un Before Sunset ou d’un Casablanca. C’est un film à émotions fortes, qui vous en met plein la vue et plein les oreilles. Pas de vins qui jouent sur la finesse et la longueur, mais sur l’amplitude et la largeur. J’aimerais dire qu’un vin du « Nouveau Monde » pourrait convenir sauf que peu peuvent se targuer d’être intemporels et classiques… damned !

Résumons : un vin qui est reconnu comme un classique, grand public, qui vous en met plein la vue et les oreilles (ou presque). A première vue, je me dirigeais dans le Bordelais…et je pense ne pas me tromper dans la région, surtout quand il s’agit de vins amples et puissants. Sauf que j’ai regardé dans les 1er grands crus classés du Médoc, beaucoup trop solennels à mon goût par rapport au côté « grand public » de Jurassic Park. Non, il faut quelque chose qui n’est pas un n°1 affirmé, mais quelque chose qui peut s’affirmer comme étant à cette place.

Pourquoi pas alors un 4e ou  5e grand cru classé du Médoc ? Certains arrivent largement à tenir la dragée haute aux 1er ou 2nd du classement en terme de prestance et d’image. Je pense notamment à deux d’entre eux et avoue avoir du mal à me décider. Il s’agit du Château Beychevelle (4e grand cru classé) et du Château Lynch-Bages (5e grand cru classé). 7 km les séparent géographiquement, l’un à Pauillac et l’autre à St Julien. Et c’est bien cette appellation qui va me permettre de choisir le Château Lynch-Bages, issu de l’appellation phare du Médoc, produisant des vins puissants et marquants, tout comme les films de Spielberg.

Il sera je pense difficile de ramener sous le manteau un Lynch-Bages 1993 pour voir au cinéma Jurassic Park en 3D, mais ma foi, en DVD ou Blu-Ray, pourquoi se priver ? Et pour ceux qui ne connaissent que les prix hallucinants de ces vins aujourd’hui, rappelez-vous qu’en 1993, un Lynch-Bages ne coûtait qu’une quinzaine d’euros… année où la place de cinéma (sans 3D) en coûtait cinq. Finalement, l’inflation est presque aussi forte pour l’un que l’autre non ?

Source photo : Château Lynch-Bages

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