Ce mois-ci, c’est Fred du Vortex du Gosier qui nous propose un beau sujet de vendredis du vin : Ce vin qui désaltère.
Soyez les chantres des vins simples qui vous désaltèrent. Le blanc vif qui, à grandes gorgées, dissout le gras de la tartiflette hivernale. Le rouge qui glisse et dessale le palais d’un casse-croûte saucisson jambon cru pâté fromage. Le rosé « bien frais, bien agréable » qui, sous le cagnard de l’été, évite la déshydratation devant le barbecue brulant. Ou bien encore, le petit pétillant qui racle bien la glotte et permet d’avaler sans problème l’étouffe-chrétien que Mamie Jacotte a préparé pour le dessert. En pichet, en cubi, au litre ou au verre, trouvez-moi d’honnêtes breuvages qui, une fois avalés, ne vous inspirent rien d’autre qu’un « Ah ! Ça fait du bien ! »
J’adore ce concept du vin. Le but du Saint-Nicolas de Bourgueil du domaine, c’est qu’il soit bu. Qu’il ait ce que l’on appelle un bon coefficient de buvabilité. Bref, qu’il se glougloute tout seul.
Et d’ailleurs, c’est ce qu’il fait ! Un 100% cabernet franc, pas de passage en bois (personne dans l’histoire de la famille ne l’a jamais fait, pourquoi le faire ?), pour un vin très fin, facile à boire et terriblement plaisant. Charcuterie, viande blanche, viande rouge, tout semble lui plaire, et bien souvent on peut entendre à table : « Ah mince, elle est déjà finie ! ».
Bref, c’est ce qu’on attend d’une bouteille qui désaltère non ?
Et pour citer Fred on peut dire au final :
« Ah ! Ça fait du bien ! »