Suite de notre série d’articles sur les préjugés du vin (le premier, c’était la semaine dernière), nous allons aujourd’hui traiter d’un vaste sujet : la capsule à vis.
Liège =qualité, capsule = piquette
D’ailleurs, le vin bouché par une capsule est souvent perçu comme un vin bon marché, de faible qualité et fait pour une consommation immédiate. On pense ainsi aux nombreuses bouteilles de rosés qui ont été consommées cet été…
Histoire de la capsule
Ainsi, quand la Nouvelle-Zélande cherche à produire du vin dans les années 70, ils se tournent naturellement vers l’Ancien Monde pour s’approvisionner en bouchons. Sauf que le stock est limité, et donc, il ne reste que des miettes, et encore, des miettes de piètre qualité. C’est donc à ce moment que la capsule à vis semble avoir été adoptée.
Adoption réussie, car après la Nouvelle-Zélande, elle commence à se déployer chez son voisin australien, puis dans l’ensemble des producteurs du « Nouveau Monde ». D’une solution de contournement, elle semble devenir une vraie arme de sécession viticole entre le Nouveau et l’ Ancien Monde ! Cependant, certains producteurs lui préfèrent encore le bouchon en liège. Pour ses qualités ? Sa durabilité ? Son échange avec l’air ? Non, rien de tout ça, juste pour « le côté romantique ».
Capsule à vis & liège : Mêmes avantages ?
La sélection des joints d’étanchéité sur les capsules permet aussi de choisir quel échange l’on souhaite pour le vin avec l’air. C’est ainsi que les vins encapsulés vieillissent aussi bien que les vins embouchonnés ! Si vous n’en êtes pas certains, allez donc voir du côté de quelques grands vins allemands ou autrichiens. Même après 20 ans, leur évolution est parfaite…et sous capsule vis !
En conclusion, si il est vrai qu’aujourd’hui, la capsule à vis sur les vins français est plutôt liée aux « petits vins », c’est surtout question d’éducation, le public français n’associant pas la capsule à vis aux vins de qualité. Et pourtant, cette capsule mérite beaucoup d’attention, et est au moins aussi bonne que ses camarades les bouchons. A quand la fin de cette guerre donc ? Car si je veux toujours un bouchon en liège sur mon 1er cru les Amoureuses (avouez qu’il faut une dose de romantisme là), rien ne m’empêcherait de décapsuler tout autre vin… qu’attendons-nous ?