Les hôtels Mercure, c’est un peu un souvenir de jeunesse chez moi. Les vacances plus jeune avec les parents et/ou par la suite les escapades en week-end. J’y aimais bien le cadre, ainsi que les restaurants, plutôt sympa et pas mal cotés par rapport à beaucoup d’autres chaînes d’hôtels. D’ailleurs, pas plus tard qu’il y a quelques semaines à Lyon, j’ai failli déjeuner au Vin Gourmand, le restaurant de l’hôtel Mercure La Part-Dieu qui jouit d’une bonne réputation, sa carte des vins me faisant autant de pied que son menu.
Donc bon, quand les hôtels Mercure m’ont proposé de participer à quelques évènements autour du vin (oh oui) et de la gastronomie, comment aurais-je pu refuser ?
La première expérience a donc été organisée sur Bordeaux, à l’hôtel Mercure Bordeaux Centre, à deux pas du centre-ville (comprendre, un petit quart d’heure à pied…même avec quelques verres dans le sang !). On pourrait revenir longuement sur Bordeaux, mais pour faire simple, la ville cherche à capitaliser sur ses forces (au hasard : le vin), tout en s’ouvrant de plus en plus au développement durable, et misant sur un tourisme croissant.
Mais revenons en à notre restaurant. Je vous épargnerai ma hargne envers notre super nouveau label « Fait maison » qui ne veut rien dire. Donc quand Jean-Marie Craeye, le chef du restaurant le K’FE Lounge, qui sert 40 000 couverts par an m’annonce qu’il veut faire une cuisine simple et surtout fraîche, j’ai été assez vite séduit.
Nous avons donc réalisé avec Jean-Marie plusieurs plats à partir d’ingrédients frais et simples : Nems de gambas et mélisse avec un coulis de kumquat, ravioles de langoustines et macarons chocolat blanc/orange. Au-delà du cours de cuisine sympathique, nous avons pu voir justement le fonctionnement de cette cuisine qui cherchait à produire une cuisine simple à réaliser, sans trop de chichis, et à base de produits frais.
Tout ça est très bien, mais on boit quoi avec ? Comme on était à Bordeaux, j’avoue avoir appréhendé un peu de me retrouver face à plein de Bordeaux confiturés et passés en bois neuf. Sur les gambas, langoustines, on ne peut pas dire que ce soit le meilleur accord…
Mais justement, l’échanson a su être original et nous proposer des vins de divers horizons.
Ainsi sur les nems de gambas ont été présentés deux vins du nouveau monde : le Blanc de Mer de Bouchard-Finlayson (Afrique du Sud), assemblage original de riesling (50%), viognier, sauvignon, sémillon et chenin, ainsi qu’un sauvignon Fusional 2010 de Marlborought (Nouvelle-Zélande). Si l’accord avec le sauvignon néo-zélandais a été un peu dur (acidité très tranchante sur celle de la sauce au kumquat, même quand on a un bec acide, ça fait un poil trop), celui avec le vin d’Afrique du Sud était beaucoup mieux réussi. Le vin sachant apporter du gras, une légère acidité et du fruit, l’accord marchait très bien avec cette entrée.
Avec les ravioles de langoustine, le choix était plus rosé/rouge avec le rosé du domaine de la Bégude à Bandol (oui, ça miam d’avance ça) et en rouge un Fronsac du Château la Croix de Roche. Là où avant de goûter j’aurais mis le rosé gagnant, cela n’était pas le cas à l’expérience. L’acidité nerveuse du domaine de la Bégude était renforcée par le plat, le rendant peut-être trop « dur » au palais. Le Bordeaux, quant à lui, se mariait bien au gras des ravioles. Le fruité du vin apportait un vrai plus au plat, offrant certainement l’accord finalement le plus réussi du repas. Et c’était sur le seul Bordeaux, présenté sur 6 vins au total.
En dessert enfin étaient proposés sur les macarons, deux vins distincts, un Jurançon de la cave de Gan « Grain d’Automne » 2011, présentant un joli fruit mais manquant malheureusement de complexité pour parfaitement sortir la tête de l’eau sur le dessert. Le second vin a eu beaucoup plus de succès, le Monde, vin de glace du vignole Rivière du Chêne au Canada. Je n’avais jamais encore bu de vin de glace, et ce fut une très bonne 1ere expérience. Forcément, on y trouve une très grosse concentration, avec des notes de confiture, de miel, de fruits exotiques, mais surtout sans perte d’acidité, ce qui le rend vivant en bouche. Un accord au poil donc, et un vin vraiment étonnant.
Pour conclure, ce fut une très bonne expérience que de découvrir le restaurant de ce Mercure Bordeaux Centre. Car là où le risque était grand de tomber dans la facilité (qu’est-ce-qui t’empêches, à Bordeaux, de faire des plats « classiques » et d’envoyer un St-Emilion dessus ?), le chef et l’échanson ont su proposer des choses accessibles, fraîches et originales, offrant un vrai plaisir de dégustation. Très bonne surprise donc !
En partenariat avec Mercure