Cela n’est plus un secret, mettre de l’O2 dans son vin pendant quelques années est souvent bien bénéfique. Même quand beaucoup tendent à sortir des vins « prêts à boire », on oublie rarement la sensation, le plaisir de boire un vin qui s’est fait attendre, qui s’est dévoilé, petit à petit, particule d’oxygène par particule d’oxygène…
Ô2, danger pour le vin si trop présent, mais Ô2 quelle réussite quand ton approche s’est faite doucement, sur un vin qui savait échanger avec toi.
Mais Ô2 quelle douleur devant des vins qui n’ont pas su gagner la guerre, car comme l’homme, le vin ne gagne jamais la course au temps face à l’oxygène. A la fois meilleur ami dans la bonification, mais aussi pire ennemi dans le vieillissement.
Ô2 rage, Ô2 désespoir, Ô2 vieillesse ennemie quand j’ai goûté après quelques heures ce vin blanc de Loire de 1985. Discret face à cet afflux d’oxygène à l’ouverture, il a su donner son meilleur une fois qu’il pensait t’avoir dominé après quelques minutes. Mais malheur à lui (et à moi par la même occasion) quand, après quelques heures, il a succombé à tes coups.
Ô2 danger quand – trop vieux – le vin, même protégé par ce bouchon de liège, n’a su te résister, et fragile, a fini par dépérir. Et quel désespoir pour celui qui l’ouvre, découvrant que finalement, il faut toujours faire attention : Mettre de l’O2 dans son vin oui, mais gare à ne pas en mettre trop …